Pourquoi l’automne ouvre tant l’appétit et comment en faire un allié ?

Quand les jours raccourcissent et que l’air se rafraîchit, beaucoup ressentent une faim plus vive, presque irrépressible. Comprendre ce phénomène permet de l’accueillir sereinement et de transformer cette saison en moment de plaisir plutôt qu’en source d’excès.

La lumière en berne, les hormones en mouvement

Lorsque la luminosité décline, l’organisme ajuste la production de certaines hormones. La sérotonine, associée au bien-être, diminue, tandis que la mélatonine, qui régule le sommeil, augmente. Résultat : une fatigue plus marquée et une envie de glucides qui stimulent la production de sérotonine. Cette recherche de réconfort par le sucre ou les féculents n’est pas une faiblesse mais un mécanisme d’adaptation biologique.

Un héritage ancestral qui prépare l’hiver

Même si nous vivons au chaud et avons accès à la nourriture toute l’année, notre corps conserve le réflexe de constituer des réserves avant l’hiver. L’automne signale une période de transition où le métabolisme anticipe une dépense énergétique plus élevée pour maintenir la température interne. Les envies de plats nourrissants, gratins fumants ou pain chaud reflètent cette mémoire millénaire.

Quand la psychologie s’en mêle

Au-delà de la biologie, l’automne influence notre humeur. Le retour des soirées plus courtes, la fin de l’effervescence estivale et la mélancolie des paysages dorés créent un besoin de cocon. Manger devient alors un geste réconfortant qui apaise et rassemble. Les parfums de cannelle, de potiron rôti ou de chocolat chaud réveillent des souvenirs d’enfance et renforcent cette attirance.

Des réponses gourmandes mais équilibrées

Plutôt que de résister, mieux vaut répondre intelligemment à cette faim. Miser sur des aliments à index glycémique bas et riches en fibres — légumes racines, lentilles, céréales complètes — stabilise l’énergie. Associer protéines de qualité et bons gras, comme les noix ou l’huile d’olive, prolonge la satiété. Un porridge tiède aux fruits de saison, une soupe de potimarron et lentilles corail ou quelques carrés de chocolat noir sont de belles options.

Retrouver le plaisir des rituels culinaires

L’automne invite à ralentir et à redonner du sens à la cuisine. Préparer une compote maison, faire mijoter un velouté ou partager un repas convivial redevient un rituel apaisant. En prenant le temps de savourer et d’écouter ses signaux de faim et de satiété, on transforme l’augmentation de l’appétit en un moment de douceur et de convivialité.

Accueillir la saison en conscience

Notre organisme réagit naturellement à la baisse de lumière, au froid qui s’installe et au rythme plus lent de l’automne. En comprendre les mécanismes permet de traverser cette période avec équilibre, de savourer les produits de saison et de transformer l’augmentation d’appétit en un véritable moment de plaisir et de réconfort, sans culpabilité.